Les dangers qui guettent dans une vie monoparentale
Les facteurs psycho-sociaux propres à la vie des parents solo donnent couramment lieu à des constats alarmants où les faits font figure de causes Exemple : les parents séparés ont une vie sociale inexistante et des relations difficiles avec les autres, parce qu’ils sont séparés bien sûr. Ils cumulent les rôles de pères et de mères, donc, ils sont à bout de nerfs et leurs enfants en souffrance. S’ils sont plus malades et plus déprimés, c’est parce qu’ils sont séparés car plus pauvres, etc. La condition en elle-même des familles monoparentales est inlassablement considérée comme génératrice de difficultés en cascade. Et si l’on adoptait une optique inversée, en considérant ces difficultés comme la résultante d’un certain regard que l‘on porte sur ces parents en amont ? C’est en analysant un certain poids psychologique et sociétal, perceptible dans les symptômes d’une vie monoparentale difficile, que j’ai analysé la question.
Miroir, miroir : tais-toi !
L’abandon progressif de l’apparence et le déni du look est un triste signal dans une vie monoparentale qui ne tourne pas rond. Il est l’indice d’un alarmant repli sur soi. Le manque de sous, la fatigue et la possessivité des enfants peuvent être responsables pour une part du problème, mais pas que.
L’oubli de soi est en jeu, car souvent, si l’on adore faire des achats de fringues pour les enfants, on en oublie soi-même que l’on est vêtu comme un sac Et c’est là qu’il arrive, le célèbre jogging pourri de la maman solo, qui n’est pas une légende.
C’est quand l’on s’en rend compte que l’on finit par le jeter, avec une sourde petite voix qui nous dit intérieurement qu’il était temps.
Personnellement, il m’arrive d’en ressortir un, ou, crise de l’énergie oblige, de me balader chez moi drapée dans mon vieux plaid façon toge. Mais je rigole au nez des femmes qui me soutiennent que le maquillage est vulgaire à mon âge, ou que ce n’est pas grave de se laisser grossir quand on est « mère ». Insidieusement ces messages tendent à nous enfoncer dans une fatalité nauséabonde, où le déni de notre apparence sonne déjà le glas de tout plaisir et de tout épanouissement personnel.
Les amis et relations sans intérêt
Par souci de bien s’occuper des enfants, on encourage les parents solos à partager leur temps libre avec eux. Nombreuses sont les pères et mères solo à multiplier les activités et à culpabiliser de faire garde leur progéniture. Pourtant, un peu de temps libre pour soi est si bénéfique, tant un tête-à tête permanent avec les enfants est à la longue épuisant.
Est-ce la raison qui incite aussi souvent à fréquenter des personnes ennuyeuses, ou à ne plus fréquenter grand monde tout court ? On devient alors triste, raisonnable, et ennuyeux à notre tour. En fait, on s’aperçoit un jour que certains ne nous amènent rien, et que l’on perd son temps à sourire par politesse par souci du politiquement correct.
…
Et le constat vaut au niveau des relations amoureuses, car on ne s’autorise pas toujours à vivre les bonnes. Par perte d’estime de soi, ou peur de souffrir à nouveau, on réduit l’amour à de brèves rencontres (voir le cas du sex-friend). Ce danger de la vie monoparentale me semble guetter plus précisément les hommes, car ils sortent souvent plus meurtris de leur union passée. Ils tendent parfois à privilégier des relations pour leur seul confort. Alors qu’il n’y a aucune raison de se contenter de jouer les seconds rôles dans la vie en raison d’un échec, ni de se voir comme un second choix parce que l’on a des enfants !
La pression de la famille
À laisser les autres prendre le dessus dans notre vie, ce ne sont pas que les enfants, mais aussi les parents qui peuvent en prendre à leur aise. Plus le découragement gagne du terrain, plus le culte de la fatalité, les ornières et les limitations du passé vont trouver un écho dans notre inconscient. C’est là que les « je te l’avais bien dit ! » résonnent de toute leur force, avec tout ce que cela charrie de limitations et d’interdits.
Du coup, comme avec les enfants, il faut prendre garde à ne pas devenir « corvéable » émotionnellement par son entourage familial, notamment lorsqu’il est passéiste, fataliste, et parfois secrètement envieux et jaloux.
Cela n’engage que moi, mais je pense que si la famille est importante pour un mono parent, elle peut parfois aussi créer des complications si l’on n’a pas pris le temps d’un certain recul avec elle.
D’autres mauvais signes préfigurent des dangers de la vie monoparentale que sont le repli sur soi, le sacrifice et le repli. Ils varient en fonction du caractère et de la situation de chacun : âge, situation géographique, économique, et conditions de séparation. Il est un fait, par exemple, que les violences conjugales à l’appui de séparation très conflictuelles, sur fond de harcèlement et de batailles juridiques, favorisent un long isolement des personnes. Or, ces séparations sont fréquentes et là encore, les conséquences sont confondues avec les causes. Ces personnes restent seules croit-on, parce qu’elles se sont séparées. Il ne vient à la pensée de personne de penser qu’on les stigmatise : au niveau de la justice, au niveau des institutions en général, et au niveau de la société dans son ensemble.
Quoi qu’il en soit, pas de fatalité sera mon mot de la fin. Il y a toujours un moment où le déclic va naître et où l’on se sent le droit, le devoir et la possibilité de se réapproprier sa vie.
Alors, si vous sentez poindre cette envie, n’hésitez pas, foncez, car il est possible de sortir grandi d’un échec en gardant à l’esprit qu’on ne refait jamais vraiment sa vie, car on la continue.
Lirea aussi sur ce blog les secrets d’une vie monoparentale épanouie et l’enfant de famille monoparentale
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