Aujourd’hui, la solution de s’adresser à son inconscient pour déprogrammer des comportements indésirables tels qu’une addiction personnelle ou une phobie, s’est popularisée avec l’hypnose. Cette thérapeutique douce et naturelle se taille, en effet, une part non négligeable dans les thérapies alternatives préférées des Français. Néanmoins, il n’est pas toujours aisé de choisir un bon hypnothérapeute sans quelques notions préalables. Cet article fait le point.
Choisir un bon hypnothérapeute : pourquoi ?
L’envie d’essayer l’hypnose thérapeutique peut surgir pour aider à solutionner tout symptôme qui plonge ses racines dans l’inconscient. Il peut s’agir couramment aujourd’hui de se débarrasser de la cigarette, d’un bruxisme gênant, ou d’envisager des soins dentaires sans stress et sans douleur. En fait, l’hypnose thérapeutique ouvre un champ des possibles à la source d’un nouveau confort. Il peut nous être suggéré aussi bien par un médecin lui-même hypnothérapeute, une lecture sur le sujet, ou une connaissance qui l’a testé avec succès.
Cependant, il existe un dénominateur commun à toute cure hypnotique : elle repose sur la qualité de la relation humaine avec le thérapeute. Raison pour laquelle, il faut donc prendre son temps pour choisir un bon hypnothérapeute et se poser les bonnes questions.
Particularité de la cure hypnotique
Un traitement par l’hypnose consiste à aller chercher la cause enfouie d’un symptôme pour la traiter sur les plans inconscients. C’est ce qui est en jeu dans la transe hypnotique, cet état intermédiaire entre la veille et le sommeil induit par l’hypnotiseur. Il provoque la remontée des facteurs de blocages à la conscience, ce qui permet de les « travailler ».
Le rapport d’un hypnothérapeute avec son patient implique donc une grande intimité, car il s’agit bel et bien d’ouvrir les portes de son inconscient au praticien.
2 conseils de départ
- Effectuer un premier échange par téléphone, où l’on posera toutes les questions de base. Ce bref contact permet une première impression au niveau de la voix et de l’écoute du praticien.
- Être très attentif lors de la première séance d’hypnose (l’anamnèse). Elle vise à exposer les raisons qui conduisent à consulter. Un bon contact est vital, car pour le succès de la cure hypnotique, le patient doit être capable de s’ouvrir librement à son hypno, donc se sentir en totale sécurité avec lui.
On parle de l’hypnose comme « d’un grand voyage » qui induit de créer un canal entre patient et praticien. Celui-ci cherche à savoir qui est son patient, pour adapter son approche et les outils hypnotiques en accord avec sa personnalité.
Avant de choisir un bon hypnothérapeute, soyez particulièrement attentif au temps donné à l’écoute de votre besoin. Ce temps est fondamental pour créer une alliance thérapeutique.
Lorsque l’on ne « sent » pas un praticien, il convient de ne pas insister. Le besoin peut être trop flou, le moment mal choisi, ou l’hypnotiseur non en phase avec son patient.
Trouver un bon praticien : conseils pratiques
La qualité de la relation entre un praticien et son patient étant posée comme base, la question reste entière : où et comment trouver un bon hypnothérapeute ?
Où chercher ?
Sur le plan pratique, les coordonnées des praticiens sont légion sur le web, avec les annuaires de médecines douces et les sites professionnels.
Les sites ont l’avantage de donner plus à voir qu’un simple nom et une photo. Ils en disent plus long sur les spécialités du praticien, ses formations, sa déontologie… Aujourd’hui, sur le web, les avis positifs sont très consultés, mais ne sont cependant pas suffisants pour se faire une opinion sur un thérapeute. Les avis de complaisance de fait, existent, et il faut savoir lire entre les lignes.
La question de la formation
C’est une question très importante pour choisir un bon hypnothérapeute, car la profession en France n’est pas réglementée. Or, les formations sont nombreuses, du cursus universitaire aux enseignements dispensés par des réseaux associatifs ou privés, et toutes ne se valent pas.
Choisir un bon hypnothérapeute nécessite donc de vérifier le sérieux de sa formation. Elle doit être suffisamment longue (200 heures est un grand minimum) et, de préférence, effectuée auprès d’un organisme dont la réputation est établie comme l’ARCHE (l’académie pour la recherche et la connaissance en hypnose Ericksonienne), l’IFHE (institut français d’hypnose humaniste et Ericksonienne), le CHTIP (collège d’hypnose et thérapies intégratives de Paris)…
Il faut garder à l’esprit que l’hypnose est un moyen thérapeutique, et non une fin en soi. C’est ce qui doit motiver à choisir de préférence un hypnothérapeute qui soit un professionnel de santé dans un domaine qui concerne le besoin. Il peut être médecin, kinésithérapeute, psychologue, infirmier… Ces professionnels sont inscrits auprès de leur ordres et des ARS (agences régionales de santé).
Certains bons professionnels ne sont pas toujours soignants à la base. Mais ils témoignent dans ce cas d’une longue expérience, et demandent une recommandation du médecin traitant pour intervenir sur le plan médical.
Vérifier la formation et l’expérience de son hypnothérapeute est aussi un moyen d’éviter les charlatans qui existent dans le métier. Pour les détecter, il convient de se méfier des discours vantant une efficacité quasi miraculeuse de l’hypnose, en dehors de toute voie médicale traditionnelle.
Les potentialités de l’hypnose
On parle de l’hypnose, alors qu’il existe en réalité « des hypnoses ». Le champ d’application est si vaste, qu’il pousse à distinguer des familles de finalités de manière non exhaustive.
Citons : l’hypnose thérapeutique (qualifiée aussi d’hypnose médicale), l’hypnose en développement personnel (pour accompagner le changement émotionnel et comportemental), l’hypnose ludique et récréative, l’hypnose expérimentale et l’hypnose de rue (qui n’a rien à voir avec la résolution d’un symptôme).
Toutes les applications de l’hypnose sont loin d’être encore connues, et certaines sont non médicales. Ainsi, essayer l’hypnose peut se faire de manière ludique, à des fins seules de découverte et de détente.
L’hypnose ouvre aussi des perspectives pour remodeler des perceptions liées à des événements passés. C’est le but de l’hypnose régressive, qui connait un certain engouement sur les réseaux sociaux. Prise d’informations, réinterprétations des événements, et même « reconfiguration des souvenirs » dans certains cas : l’hypnose révèle ici des possibilités étonnantes.
- À savoir : les techniques de ce type de pratique ne sont pas sans risques et doivent être parfaitement maîtrisées.
Et pour ceux qui n’aiment pas l’idée de livrer passivement leur inconscient à un thérapeute, l’hypnose humaniste propose une approche dynamique. L’état modifié de conscience laisse la place à un état de conscience dit « augmentée », qui « réveille » le patient et lui assigne un rôle actif dans la stimulation de son inconscient. Une transe plus singulière à ressentir, vécue en général comme très agréable.
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